Les jours passèrent, est papa maîtriser de plus en plus la peinture . D'ailleurs il avait commencé par reproduire des scènes .
La première était mon portrait.

Ensuite, Maman devait s'y coller aussi en compagnie de ma petite tête.

Et le résultat était plutôt tip top ! Mais bon ...

Ce soir c'était toute autre chose qui me trottait dans la tête. Avec tout ce qui s'était passé hors du jeu, se 13 novembre 2015. Moi Océane Covert j'ai allumé quelques bougies pour soutenir les victimes et ses anges partis trop tôt. Toute petite je le suis, mais que réserve l'avenir ? On n'a pas tout ça nous, par là. Mais qui me dit que je vivrais, si vous-même ne vivez pas ? C'est bien trop triste tout cela.

Alors, Papa, Maman sont venus se recueillir avec moi, puis on a prié. Prié si fort que l'on aurait pu briser toutes les fenêtres. La gorge serait, les mains qui flageolaient et la tristesse qui nous envahissait. Ils ne méritaient en aucun cas toutes ces horreurs. Seul ces fous, qui sont inhumains mérite de pourrir en enfer. La France est tellement merveilleuse, nous étions des âmes joyeuses et heureuses de vivre, des femmes et des hommes libéraient et nous faisions aucune différence. A présent, cet état d'esprit est toujours là, mais nous sommes encore plus forts et nous nous battrons pour notre peuple. Il ne gagneront pas, non jamais. Ne cesser jamais d'y croire. Il ne mérite en aucun cas que l'on baisse les bras . Comment peut-on viser des jeunes innocents sans penser qu'il y a une famille derrière ! Ce sont des déchets, des pourritures, le diable incarné. Pauvre mentalité.

Alors, en attendant que la guerre cesse et que l'inspiration revient, on n'a plus qu'à se serait si fort dans les bras . Courage aux victimes et à leurs familles, mais aussi aux pompiers, aux soldats, aux policiers, aux gendarmes, aux chirurgiens, aux infirmiers et j'en passe.

Océane 

Le matin, mon premier rituel c'était le câlin de môman avant qu'elle parte au travail. Elle était humoriste amatrice ma Môman.

Ensuite, c'était petit-déjeuner avec mon Papounet. Très, très important pour débuter une journée merveilleusement bien !

D'ailleurs c'était ma première journée en tant qu'enfant. Alors, Papa avait décidé de prendre une journée de congé pour m’emmener au parc et pour aussi visiter notre nouveau monde. Qu'est ce qu'il n'aurait pas fait pour sa petite poupée . Il venait tout juste de débuter sa carrière, mais avant tout, c'était moi et puis c'tout quoi.

Nous étions donc arrivés au parc Magnolia Bossom. Je me suis empressé de rejoindre le bateau pirate. Un sacré Joujou !

- PIRATE ! Un monstre droit devant ! Bifurqué ! Disait la petite fille.
- Compris mon capitaine ! lui répondis-je

- CAPITAINE ! Il s'abat sur nous !
- JE VAIS VOUS MANGER ! MOI LA GRANDE BÊTE !
Ici mon papa, n'était pas la grande bête de la ville. A présent il en jouait. Maman, m'avait tout raconté. C'était un coup de foudre comme elle disait. En un clin d’œil ma Môman l'avait totalement changé. Vous y croyez vous ?
L'amour ça change comme ça les papas et les mamans ? Mais comment on fait d’abord ?

ça me paraissait tellement fou tout ce que Môman me racontait. Mais bon, passons. Ensuite, après les pirates, c'était le toboggan.

C'était magique, rigolo. Mais de courte de durée.

Viens le soir, alors, je guettais l'horizon. Et je me suis fait tout un avenir en tête. Ma môman m'avait aussi dit qu'il y avait des personnes qui lisaient l'espèce de challenge de papa que l'on décrivait, raconté, sur chaque feuille de papier. Il fallait donc peut-être que je me présente. Même si vous savez déjà à peu prêt qui je suis, non ? Je suis Océane, Fille de Harry Covert et Ozaley Covert. Mes tendres parents. Et plus tard, je serais forte comme mon papa et enjôleuse comme ma maman. Et peut-être bien l'héritière choisis par Papa ? Qui sait !

En attendant, je vous abandonne juste une fraction de seconde le temps de donner le dernier ordre de la journée.
- PIRATE TISSAIT LES VOILES !
C'était comme ça que les pirates disaient ? Je n'étais pas bien sûr, m'en-fin.

Pour finir, c'était la dictée et la lecture pour moi. L'aide de papa m'était précieuse. Et cet environnement était succulent et si reposant.

Et viens l'heure de rentrer, de manger et d'aller se coucher.

Ce soir-là, j'étais fatigué de ma très grande journée, j'en avais même oublié d'enfiler ma tenue de sommeil. Alors, Maman était venue me réveiller tout en douceur pour me glisser quelques notes d'amour et me dire qu'il était l'heure de rejoindre le pays des fées.

Elle et Papa faisaient de même. Une autre journée nous attendait.

Fin, c'est ce qu'elle croyait.

2 rue du Coquelicot, oui c'était bien là. Nous sommes donc arrivés au bas de cette porte. Elle était gigantesque, chaleureuse. Nous étions habitués chacun au petit cocon à trois pièces. Celle-ci , allé donc changer notre quotidien. De l'extérieur, elle était si belle, alors je n'osais même pas imaginer l'intérieur, pas par pas on a donc décidé de s'approcher de plus prêt.

Je m'étais inquiété toute la nuit, j'avais comme le pressentiment qu'il s'était passé quelque chose d'anormal. Après la découverte de notre bébé, il était bien évidemment que mon cher et tendre ce posais des milliers de questions. Quand je l'ai vu enragé et déboulé dans la pièce de ma belle Océane tel un Ogre affamé et stupéfait, j'ai tout de suite compris ce qui m'attendait. Je serai incapable de vous rappeler tout ce qui a pu sortir de sa bouche, tellement c'était d'une méchanceté noire. Je ne pouvais qu'admettre mes torts.

Mais je n'allais pas abandonner comme cela. Une battante, guerrière tel qu'Ozaley, j'avais plus d'un tour dans mon sac. Dans le fond vous savez, il n'y avait rien de mal. Je voulais seulement être heureuse, avec la plus méchante bête qu'il puisse exister. C'était comme un but pour moi, changé ce monstre en une douce bête. J'ai sorti ma poussière d'étoile, écarté mes doigts et j'ai laissé la magie m'envahir. Puis j'ai poussé, poussé encore et encore ...

Et j'ai eu ce que je voulais, une porte. Pourquoi une porte ? Parce que le " Martyre " disait qu'une simple porte pouvait changer toute une vie, comme une remise à zéro. Il me fallait pour cela, passait le pas de la porte main dans la main avec mon tendre fiancé, pour qu'il ne se rappelle que de moi et de rien d'autres et ensuite il fallait que je prononce une formule magique pour qu'il oublie tout le mal et garde le meilleur. Ainsi, loin de tous ces gens, mais surtout de l'homme qui pouvait resurgir le passé, on vivrait heureux, dans un autre monde, une autre vie, une ville plus moderne bourré de nouvelles technologies.

J'ai donc appelé Harry et j'ai joué un second numéro de charme, rempli de tendre paroles. Je lui ai fait avalé que derrière cette porte il y trouverait toute la vérité.

Alors, il a prit ma main, en me disant que c'était avec moi qu'il voulait découvrir la vérité. J'avais presque tout gagné.

Arrivé, un peu plus loin je me suis donc mise à prononcer les quelques mots que mon plus grand livre m'avait enseigné.
" Puisqu'il faut vivre autant le faire avec le sourire, garde le bon et enterre le reste "
Il fallait le répéter dix fois, dix petites fois et notre nouvelle vie aller pouvoir commencer. Tout devenait flou, on était projeté comme dans un futur prochain, le sort agissait.

*

Puis on c'est retrouvé là, devant notre nouvelle maison qui se produisait juste devant nos yeux. C'était étrange, je ne sentais plus aucune magie dans ce nouveau monde. Le " Martyre " avait oublié de me donner quelques détails. Dans ce monde, aucune magie règnais, elle n'existe pas. D'ailleurs, dans mon inventaire, rien. Le " Martyre " n'étais plus là. C'était ma dernière chance. Jusqu'à la fin de notre vie, je ne tiendrais plus les rennes. Le destin fera les choses, j'étais toute bouleversé.

" Alors, maintenant tu vas m'expliquer pourquoi notre bébé est noir ? Ne me trouve aucune excuse à cela. Rien n'est normal dans cela, je suis totalement dépassé par cette situation. "
J'étais dépité, briser à l'intérieur complètement perdu. Comment cela est-ce possible ? Elle n'aurait pas pu me faire cela, à moi, la grande bête. Aucun de nous deux avait cette peau. Alors, comment ? Unh ?!

Elle m'a pris les mains et m'a sortis toutes les belles paroles qu'ils puissent exister . J'étais abasourdis et remplie de doutes.

Dans ce berceau qu'occupait ma petite fille, Océane, je ne voyais même pas mon reflet. Certes elle était minuscule, peut être en grandissant elle aurait quelques traits m'appartenant. Mais ces satané doutes m'envahissaient. Il me fallait éclaircir cela. Je me suis souvenu de ce cherMonsieur, que l'on avait rencontré avec Ozaley par tout hasard, qui m'avait dit que si je me posais d'indénombrable questions il m'éclaircirait. Cette rencontre n'était peut-être pas anodine. Eddy, oui c'est cela " Eddy Fice ".

Il avait beau être deux heures du matin, il fallait que je sache. Je trépignais d'impatience et remplie de peur. L'appréhension de découvrir desmauvaises choses .

Les mains moites, le coeur décomposé, le ventre tout retourné, j'avançais.

Les questions étaient là, tout le passé je m'en fichais, mais ce qui me brisait vraiment le coeur c'était le fait de voir la peau de ma petiteOcéane.

Contre toute attente, au lieu de me parler du bébé, il a voulu me parler d'Ozaley. Total incompréhension. Il a commencé par le jour où je l'ai rencontré, il m'a soufflé qu'il sentait des pigments en elle, comme une magie, non pas une magie sombre, mais celle d'une femme qui exauce ses voeux. Elle m'avait berné, complètement attendrit, changer, pour son simple bonheur, sans aucun accord de ma part. Je suis tombé au plus bas. Elle m'avait entièrement manipulait ...

Il m'avait éclairci sur mon passé, même éclaircit totalement. Mais à propos de ma belle Océane, rien. J'étais bien son papa, d'après les rumeurs dans le quartier, quand une personne n'a pas la peau normal, le bébé peut effectivement sortir noir. Imaginez que cela peut créer beaucoup d'incompréhension et d'injustice. Il me fallait tout de même rejoindre ma " femme " et ma petite fille. J'étais perdu voyez-vous, inondé d'amour. Comment allais-je m'y prendre. La tristesse était là. C'était comme une trahison ...